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Les élucubrations de Fleur
4 décembre 2009

Que penser de...Harry Potter ? - N. Hausman et B. Carniaux

Passionnée de Harry Potter, j'aime découvrir de nouvelles interprétations et analyses de l'histoire du petit sorcier. Il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé l'analyse d'Isabelle Smadja (Harry Potter, les raisons d'un succès), qui analysait le roman à partir de la psychologie. J'avais donc commandé Que penser de... Harry Potter? sur internet, un peu à l'aveuglette. Et bien, moi qui m'attendais à y retrouver quelque chose de l'ordre du livre de Smadja, j'ai été profondément déçue.


harry_potter_1_1


Déjà, quand je l'ai reçu dans ma boîte aux lettres, j'ai eu l'impression de m'être faite avoir car je pensais qu'il s'agissait véritablement d'un livre. Or, il s'avère qu'il s'agit d'une revue trimestrielle dont le seul rapprochement avec le mot "livre" est son format. Ensuite, je me suis rendue compte que j'avais commandé une revue religieuse, ce qui très franchement ne m'a pas fait sauter de joie...

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Pour ce qui est du contenu, la déception fut grande. Les deux auteurs (à vrai dire, je ne sais pas trop comment les qualifier - peut-être de théologiens?) ont divisé le livre en six parties, une pour chaque livre (cinq étaient sortis à l'époque) et une dernière pour conclure. Chaque partie est composée d'un bref résumé, puis d'une interprétation totalement "orientée". Par ce terme, je veux simplement dire que cela ne me semble pas être une démarche scientifique (donc rationnelle) que de commencer à lire un ouvrage, tout en se disant : "Voyons, démontrons en quoi l'essence de ce livre est religieuse!" Evidemment, j'exagère un peu, mais je l'ai vraiment ressenti comme ça.

harry_potter_et_la_chambre_des_secrets_44


Personnellement, à aucun moment je n'ai eu le sentiment d'un quelconque lien avec la religion en lisant Harry Potter. Oui, évidemment, on parle du Bien et du Mal : mais est-ce un thème seulement réservé aux croyants? Du coup, les deux auteurs de cette petite analyse ont tendance à faire des liens qui paraissent invraisemblables, à établir des raccourcis complètement insensés. Le problème majeur est que ces liens ne sont pas suffisamment explicités pour être intelligibles : je me demande si ce n'est d'ailleurs pas fait exprès car s'ils étaient expliqués en détail, le lecteur s'apercevrait rapidement du leurre qu'est cette pseudo analyse.

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Commentaires
F
Camille : je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce que tu dis des liens entre christianisme et littérature, qui persistent jusqu'aujourd'hui dans notre culture.<br /> <br /> Finalement, ce que je trouvais le plus surprenant dans cette analyse de Harry Potter était le fait de ne rien expliquer et de faire des liens comme si les choses allaient de soi.
C
Je n'ai pas lu ces analyses, mais j'ai tendance à défendre la thèse qui dit qu'il y a tjs des références au christianisme dans les oeuvres "occidentales", dans les pays ou cette religion a eu une influence. Donc Harry n'y fait pas exception. C'est plus "culturel" que religieux. Mais on ne va pas effacer presque 2000 ans d'un simple coup de baguette magique.<br /> <br /> Le basilic, il me semble que c'est un mythe moyenâgeux par exemple, enfin c'est un mythe qui existait avant JKR, donc le lien avec le serpent du jardin d'eden n'est pas si tiré par les cheveux. Si dans la tradition, le serpent est associé au mal, c'est pas pour rien, ça vient de la bible, qui s'est elle même inspiré de peurs de l'époque. Sauf que bon, c'est la Bible qui a gagné sur tous le reste à un moment et qui a façonner nos représentations.
T
Possible, je ne me rappelle plus suffisamment du 7 donc réponse au mois d'avril où je suis sensée relire le 7, je tâcherai de garder ce point en mémoire. Il doit y avoir une influence, en même temps, il meurt beaucoup, parce que je trouve que la fin du deux avec les larmes de Fawkes ça déjà un peu un air de résurrection. Faut que je me penche sur la question.
F
Champagne : si tu parles bien de Harry Potter et non de l'interprétation dont je parle, sache qu'au départ, j'étais très réticente à le lire parce que je pensais que c'était pour les "gamins". Et je me suis prise dans la magie du premier film : c'est ce qui m'a poussé à lire le premier livre. Depuis, je suis addicted!<br /> <br /> The bursar : je trouve que ton interprétation de Harry comme figure christique est tout à fait recevable, d'autant plus que la fin du dernier livre ressemble beaucoup à une résurrection, non?
T
Moi j'aurais fait d'Harry une figure christique, parce que c'est très facile, c'est un sauveur qui se sacrifie pour le bien de la communauté de façon à éradiquer le mal et il passe par une série d'épreuve destinée à révéler sa qualité d'élu, je suis sur que sa relation avec Dobby serait très prolifique dans ce type d'interprétation... l'interprétation religieuse est très facile à faire,on part de la réponse et on cherche ce qui colle le mieux, d'où Harry en sauveur... par contre le basilique comme équivalent du serpent c'est tiré par les cheveux. C'est dommage que ça n'ait pas été une analyse plus rigoureuse.<br /> The seeker's guide a l'air d'aborder la question de la part de la religion d'une façon plus mesurée.
Les élucubrations de Fleur
  • Voici mes élucubrations autour de mes découvertes littéraires. Mais, comme il n'y a pas que les livres dans la vie, il m'arrive de temps en temps de parler de tout ce qui a un lien avec la culture : cinéma, beauté, sorties culturelles et gustatives..
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