La maison de Carlyle - Virginia Woolf
Présentation de l’éditeur : « Les sept textes de Virginia Woolf qui composent ce petit livre datent de 1909 et étaient restés inédits.
Quand elle rédige ses « esquisses », Virginia Woolf n’a encore rien publié – à part des articles -, elle n’est pas mariée, et ce qu’elle appelle « les démons noirs et velus » de la dépression l’assaillent déjà. Mais elle est déterminée, comme elle le dit dans son Journal, à « écrire non seulement avec l’œil, mais avec l’esprit, à découvrir la vérité sous le voile des apparences ». Et on retrouvera dans ces croquis de la vie londonienne d’alors, comme le dit si bien Geneviève Brisac dans son éclairante préface, « tout son art magistral et subtil. Ce sont des pages magnifiques, où se lisent, cachés comme dans le dessin du tapis, ses angoisses, ses deuils, son amour de l’humanité, son sens de la dérision et du mystère. Ses phrases intenses et musicales. Son génie. »
Virginia Woolf est née à Londres en 1882. Elle est morte à Lexes en 1941.
« Hampstead est toujours rafraîchissant. Même par une nuit boueuse, ce quartier a encore du charme ; il est si petit et si calme. La boue est une boue de sentiers de campagne ; et les maisons, lorsque la lampe s’attarde sur elles, sont en brique rouge ancienne et abritées par des arbres. »
Ce recueil de courts textes se lit avec délectation. Les sept textes qui le constituent sont des descriptions de paysages ou de personnes. J’ai eu comme l’impression que Virginia Woolf s’essayait et apprenait à décrire ce qui l’entourait. J’ai trouvé ces descriptions très belles, très réussies. C’est légèrement différent des descriptions que j’ai pu lire dans certains de ces romans (Mrs Dalloway, Nuit et Jour) car dans ces courts textes, Virginia ne s’ose pas tellement à l’introspection. Elle ne fait que décrire la surface des choses, mais elle le fait magnifiquement bien.
Référence
La Maison de Carlyle, Virginia Woolf, éditions Mercure de France, collection Bibliothèque étrangère, 102 pages