Peste et cholera – Patrick Deville

Présentation de l’éditeur : "Quand Louis Pasteur expérimente avec succès le vaccin contre la rage, il ouvre de nouvelles et formidables perspectives à la biologie et à la médecine. Il chargera plus tard ses élèves ou disciples de prolonger ses recherches à travers le monde. Les jeunes pasteuriens partent pour de longs périples.

Parmi eux, Alexandre Yersin, d’origine suisse (il est né à Morges en 1863), naturalisé Français pour les besoins de la science, qui se forme sur le tas et part très vite en Indochine, où il passera le plus clair de sa vie, loin des brouhahas parisiens et des fracas guerriers. Il multiplie là-bas les observations épidémiologiques mais aussi bien géographiques, astronomiques ou météorologiques. C’est que ces jeunes gens sont curieux de tout, Yersin en particulier.
Ami du politicien Doumer, Yersin se trouve à l’origine de la ville de Dalat, dans l’actuel Vietnam, puis il s’installe à Nha Trang pour y mener passionnément ses multiples activités de chercheur. Elevage bovin, culture de l’hévéa, des orchidées, de la quinine : il pourrait faire fortune mais tout va au financement des recherches et de l’Institut Pasteur créé entre-temps. La science l’absorbe, il n’aura ni femme ni enfant. Parfois il revient en Europe, mais c’est le plus souvent de loin, à la radio ou par les journaux, qu’il reçoit l’écho des conflits mondiaux et de leurs atrocités. Il meurt en 1943, conscient mais pas tout à fait amer que son nom n’aura pas la même gloire posthume que son maître, Louis Pasteur, et demeurera essentiellement attaché à la découverte du bacille de la peste à Hong-Kong en 1894.

C’est cette formidable aventure scientifique et humaine que raconte Deville en croisant les périodes et les personnages autour de la figure de Yersin."

La lecture de la biographie de cet homme, Yersin, fut une très belle découverte. J’avoue ne jamais avoir entendu son nom malgré les grandes découvertes qu’il a faites et malgré la vie exceptionnellement trépidante qu’il a eue. Il faut dire que bien souvent, seule la vie de Pasteur et ses découvertes ne sont enseignées.

Le bilan que je fais de Peste et choléra est extrêmement mitigé car même si l’histoire de cet homme m’a beaucoup intéressée, je n’ai pas du tout accroché au style de Patrick Deville. L’auteur écrit avec des phrases très courtes, souvent sans verbe. Il m’a même semblé qu’il faisait des fautes grammaticales. J’ai eu le sentiment qu’il lançait des idées à son lecteur, sans prendre le temps de les mettre en forme. C’est certainement voulu de sa part mais je tiens au respect de la langue française lorsque je lis un roman. C’est la raison pour laquelle je ne sais pas dire si c’est un roman que je recommanderais.

Référence

Patrick Deville, Peste et choléra, édition Seuil, 219 pages

Comments

[fleurfleur]

Camille : il vaut mieux ne pas te forcer alors...



Bonheur du jour : j'ai aussi été très impressionnée par l'histoire de ce grand homme!

[Bonheur du jour]

J'ai beaucoup aimé ce livre : l'histoire de cet homme à la fois scientifique et aventurier m'a bien plu. Je n'ai pas fait attention au style, par contre...

[Camille/Moka]

Un roman qu'on m'a conseillé mais qui ne me tente pas plus que cela !

[fleurfleur]

Maggie : j'ai hâte que tu le lises pour avoir ton avis sur le style!



Sylire : ça m'a aussi assez déstabilisée car j'avais l'impression d'être une des seules à ne pas trop accrocher avec le roman. Ce roman a quand même eu le prix Femina...



Val : ce que je ressens comme un problème de style est peut-être une question de distance. Je trouve cela très juste!

[val-m-les-livres]

Comme toi, je suis mitigée. le sujet était intéressant mais Deville le traite avec trop de distance.