Elle est comédienne, habite à Paris, a des enfants mais elle a surtout un grand vide intérieur. Elle porte une angoisse dans son coeur depuis six mois, depuis qu'elle a quitté l'homme qu'elle aimait. Le théâtre est devenu tout pour elle. Elle raconte ses habitudes avant de monter sur scène, ses réactions face au trac. Et un jour, alors qu'elle joue, tout bascule...
Elle amène ce bouleversement d'une façon théâtralement tragique. J'avais parfois l'impression d'entendre Antigone, personnage qui m'a toujours fascinée. Ce contexte théâtral m'a beaucoup emballée car je crois n'avoir encore jamais lu de roman qui parle si bien des émotions que l'on peut éprouver avant de jouer.
Véronique Olmi a créé tout un mystère autour de ce grand chamboulement, que l'on sent arriver. Elle fait monter le suspense à mesure que le drame approche puis explose, avant de clôturer le roman un peu à la manière d'un flash-back qui se passerait dans le présent. Son écriture a quelque chose de lent, elle va fouiller en profondeur dans les failles de son personnage. En commençant ce roman, je ne savais pas qu'il me toucherait tant.
Merci à Arthur des éditions Albin Michel pour cette jolie lecture.
Référence
Véronique Olmi, J'aimais mieux quand c'était toi, éditions Albin Michel, 134 pages
