Ces romans qui ne m'ont pas emballée...
La femme d'en haut de Claire Messud
Présentation de l'éditeur : Nora ressemble à votre voisine du dessus, celle qui vous sourit chaleureusement dans l'escalier mais dont vous ignorez tout, car elle ne laisse paraître aucun désir, de peur de vous contrarier. Lorsque la belle Sirena, accompagnée de son mari et de son fils, fait irruption dans son existence d'institutrice dévouée, elle réveille un flot de sentiments longtemps réprimés. Au fil des mois, Nora réinvente sa vie et se réinvente elle-même, projetant sur chacun des membres de cette famille ses désirs inavoués : maternité, création artistique, sensualité. Mais échappe-t-on réellement au statut de femme de second plan ? Tout en s'attaquant aux vicissitudes des rapports familiaux et à la cruauté du monde de l'art, Claire Messud brise avec acidité le mythe de la femme sans histoires, pour la révéler grinçante et en colère, habitée d'espoirs fous et, inévitablement, de fracassantes désillusions.
La narratrice prend plaisir à se plaindre de sa vie. Elle exprime une frustration et une rage qui m'ont profondément agacée. Ne pouvant pas lire un roman en ayant les nerfs à vif, je l'ai abandonné en page 46 (tout en sachant qu'au bout de 3 pages, je n'en pouvais déjà plus...).
Westwood de Stella Gibbons
Margaret et Hilda sont amies. Elles sont jeunes, ont la vingtaine environ et sont londoniennes. L’histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que Londres est bombardée par les nazis et que ses habitants doivent s’accommoder du black out.
Un jour, alors qu’elle se promène, elle ramasse une carte d’alimentation. Un mois plus tard, elle ramène la carte à son propriétaire, qui n’est autre qu’un grand peintre. Elle profite de ce moment pour découvrir sa maison, sa famille et elle rêve de les fréquenter de nouveau. Mais malheureusement, c’est très peu probable puisqu’elle n’est personne pour eux…
Westwood est un roman fait de très nombreuses descriptions, qui ne sont pas désagréables à lire. Le style de Stella Gibbons est léger sans ressembler pour autant à de la mauvaise littérature. Toutefois, je n’ai pas accroché à cette histoire. Il y a bien trop de descriptions, de dialogues vides dans ce récit. En essayant de me forcer à lire Westwood, je me demandais quel pouvait être l’intérêt de ce livre. M’apprenait-il quelque chose d’un point de vue historique ? Non. Alors, d’un point de vue humain, littéraire ? Non plus, il est assez creux de ce point de vue. Dans ce cas, me divertissait-il ? Absolument pas.
Bref, j’ai abandonné en page 114…
Journal à quatre mains de Flora et Benoîte Groult
Flora et Benoîte racontent leur quotidien de jeune femmes adolescentes pendant la Seconde Guerre mondiale. Chacune leur tour, elles se racontent au travers de leur journal intime. Leurs points de vue s'affrontent, l'une étant plus âgée et ayant plus de permissions que l'autre. Leur quotidien est celui de jeunes filles bourgeoises dont la préoccupation est de pouvoir sortir et passer leurs examens malgré le début de la guerre.
Pour apprécier cette lecture, j'avais besoin de croire dans l'histoire de Flora et Benoîte. Or, j'avais le sentiment que le texte avait soit été écrit a posteriori, soit beaucoup retravaillé. Cette impression était due au ton et au langage employé par les deux soeurs. Il me semblait qu'il manquait de jeunesse. Indirectement, elles racontent l'invasion de la France par les nazis. Pour autant, ce contexte historique ne m'a pas intéressée car le livre n'apprend pas grand chose de ce point de vue.
J'ai préféré abandonner au bout d'une centaine de pages, afin de me consacrer à des lectures plus passionnantes.
Nestor rend les armes de Clara Dupont-Monod
Nestor est obèse, son quotidien est une lutte. Mais il ne baisse pas les bras car il doit se rendre au chevet de sa femme, qui est dans le coma.
Les premières lignes de Nestor rend les armes sont très fortes. Clara Dupont-Monod y décrit ce qu'il ressent dans ce corps qui l'empêche de se mouvoir comme il le voudrait. Mais la suite des pages perdait en intensité et l'intérêt initial que je trouvais à ce roman s'est rapidement étiolé. Je n'en ai lu qu'une trentaine de pages. Finalement, je préfère les romans de Clara Dupont-Monod qui ont une dimension historique.
La gaieté de Justine Levy
La narratrice semble être une dépressive chronique. Le jour où elle apprend qu'elle est enceinte, elle décide d'être heureuse, mais ce n'est pas si simple...
J'ai immédiatement eu un sentiment de répulsion vis-à-vis du style si particulier de La gaieté. Moi qui aime lire des romans aux phrases bien construites, selon les règles de la grammaire et de la ponctuation, je ne pouvais qu'être gênée. Ici, pas de majuscule, pas de retour à la ligne, de guillemet, de tiret, etc. La narratrice fait preuve d'une logorrhée maladive qui m'a fait fuir au bout d'une cinquantaine de pages.
Le thème de ce roman aurait pourtant pu m'intéresser, mais la façon très "égocentrique", "autocentrée" dont il était traité ne m'a absolument pas convaincue.
Dommage, c'était mon premier livre de Justine Lévy.