Ce coeur changeant - Agnès Desarthe

Rose est une jeune femme de moins de 20 ans lorsqu'elle arrive à Paris en 1909. Elle vient d'Afrique, où son père travaillait dans l'armée française sous le grade de Commandant. Elle a été élevée par une mère distante, froide et peu aimante et par un père doux mais dont la réflexion était inverse à tout sens de la logique. Elle est donc extrêmement naïve et absolument pas préparée à la vie parisienne. Elle tombe rapidement dans des pièges qui la dépassent et dont elle semble incapable de se sortir. Jusqu'à l'arrivée d'une certaine Louise dans sa vie...

Il m'est très difficile de parler de Ce coeur changeant. La première moitié du roman est faite de nombreux flash-back et beaucoup de personnages apparaissent dès le début. J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire de Rose, certainement parce qu'au moment de cette lecture, j'étais fatiguée et j'aurais eu besoin d'une structure plus simple et d'une narration plus "fluide".

Agnès Desarthe aborde des thèmes littéraires "classiques" (la relation au père et à la mère) qui ne m'ont pourtant pas tellement touchée. Peut-être étaient-ils traités d'une façon trop succinte ou bien pas assez "dynamique" (trop dans le flash-back) ? Par exemple, j'aurais aimé que le personnage du père soit plus présent dans le roman car il semble avoir eu une certaine influence sur la personnalité candide de sa fille. 

J'ai aimé découvrir le Paris des années 1920, celui de l'après-guerre où les parisiens riches essaient à tout prix d'oublier les massacres de la Première Guerre mondiale. Louise ouvre la porte d'un monde parisien incroyable, celui de personnes libres et avant-gardistes. J'ai aimé découvrir ce monde un peu fou pour l'époque, où tout est pourtant superficiel. 

En refermant Ce coeur changeant, j'avais le sentiment qu'il s'agissait d'un bon roman, mais à côté duquel j'étais passée, certainement parce que je ne l'ai pas lu au bon moment. Je suis certaine qu'il plairait à beaucoup d'autres lecteurs. 

Référence

Agnès Desarthe, Ce coeur changeant, éditions de l'olivier, 337 pages

Comments

[fleurfleur]

Galéa : c'était la première fois que je la lisais. Mais il me semble que j'avais entendu du mal de son précédent roman.

[Galéa]

AH mince, ceci dit quand on cite cette romancière, ce n'est pas ce titre qui est mis en avant, ce n'est peut )être pas le plus réussi .