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Les élucubrations de Fleur
1 mai 2016

Il reste la poussière - Sandrine Collette

B26711

Rafael est élevé dans une ferme de Patagonie par une mère absente émotionnellement et par trois grands frères qui s'amusent constamment à le maltraiter. Leur père a mystérieusement disparu pendant leur enfance, les abandonnant à une vie misérable. 

"Tout est sauvage et animal, jusqu'au regard qu'elle porte sur eux." (page 52)

La mère de famille oeuvre dur pour survivre et nourrir ses enfants, bien qu'elle ne semble éprouver aucun amour pour eux. Au contraire, elle ne les considère que comme des bouches en trop à nourrir et en tant que telles, elle les élève comme des animaux. Son coeur est sec et froid comme la pierre. Elle n'intervient jamais dans les jeux extrêmement violents que ses jumeaux Marco et Joquin font subir à ses deux plus jeunes fils Steban et Rafael. Ses quatre enfants n'ont absolument aucune idée de ce que sont la tendresse, l'amour ou la bienveillance. La violence dont ils sont victimes -qu'elle soit entre eux ou subie par leur mère- est inouie. 

Sandrine Collette plante une ambiance absolument glaciale extrêmement rapidement. On ressent immédiatement une profonde tristesse et un fort dégoût en lisant Il reste la poussière. Les images de cette steppes vide et froide arrivent très facilement en tête. Il est également très aisé de se représenter les jeux de violence des enfants. La peur de Rafael quand il est poursuivi par ses frères est si bien racontée qu'elle s'insère dans le coeur du lecteur. Absolument aucun espoir n'est permis dans ce monde sec de toute bonté, si bien que la lecture devient intolérable et déprimante. C'est parce que de ce point de vue le roman est très réussi que je n'ai pas eu la force de le lire jusqu'à la fin. Autant de cruauté et de malheur m'étaient insupportables et incompréhensibles : que m'apportait la lecture de ce roman si bouleversant ? N'ayant pas de réponse à cette question, j'ai préféré fuir en m'arrêtant à la page 139.

 

Référence

Sandrine Collette, Il reste la poussière, éditions Denoël, 302 pages

 

Merci aux éditions Denoël.

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Commentaires
F
Virginie : les copines des Bibliomaniacs m'ont raconté la fin car ça m'intéressait quand même de savoir comment ça se poursuivait. Mais finalement, je ne regrette pas de m'être arrêtée. Je ne suis pas faite pour les romans trop noirs.
V
Oh non ! il fallait le finir ! Parce que c'est vraiment un bon roman, même avec cette ambiance de haine ! Et justement la fin laisse un peu d'espoir !<br /> <br /> http://mesmiscellanees.blogspot.fr/2016/04/il-reste-la-poussiere-sandrine-collette.html
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  • Voici mes élucubrations autour de mes découvertes littéraires. Mais, comme il n'y a pas que les livres dans la vie, il m'arrive de temps en temps de parler de tout ce qui a un lien avec la culture : cinéma, beauté, sorties culturelles et gustatives..
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