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Les élucubrations de Fleur

1 janvier 2017

Surprise : Canalblog, c'est fini !

Je commence l'année 2017 dans la nouveauté puisque je "migre" sur Wordpress. Pour lire et commenter mes billets de lecture, c'est désormais par ici qu'il faut aller...

blog

Je laisse néanmoins mon blog Canalblog ouvert.

 

Très bonne année !!

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23 décembre 2016

Christmas break !

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Le blog se met en pause le temps de quelques jours.

Vous devinerez à ma photo où je pars passer mes vacances de fin d'année (et où je commencerai l'année 2017 !)...

Très bonnes fêtes !!

20 décembre 2016

Les règles d'usage - Joyce Maynard

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Wendy est une adolescente new-yorkaise de 13 ans. Elle vit entourée de sa mère Janet, de son beau-père Josh et de son demi-frère Louie. Avant que sa mère ne rencontre Josh, Janet et Wendy ont vécu de nombreuses années seules, dans une relation fusionnelle. Garrett, le père "biologique" de Wendy les a quittées lorsqu'elle était toute petite et depuis, elle ne l'a presque plus jamais revu. 

Janet est une maman pleine de vie, enthousiaste, dynamique. Cette ancienne danseuse professionnelle, artiste dans l'âme, a dû se résigner à occuper un emploi de secrétaire pour subvenir à leurs besoins quand Wendy était petite. Josh est un beau-père aimant, ouvert et disponible pour Wendy. Lui aussi est un artiste puisqu'il est musicien professionnel. 

La vie de cette petite famille moderne recomposée vole en éclat le 11 septembre 2001, le jour où les tours jumelles du World Trade Center s'effondrent. Ce jour là, Janet était au travail dans l'une des tours. Depuis, sa famille est sans aucune nouvelle. Janet fait partie des milliers de disparus du 11 septembre. 

Joyce Maynard raconte les jours, les semaines et les mois qui ont suivi cette catastrophe humaine et familiale. A l'aide de nombreux flashbacks, elle raconte à la fois l'épreuve que cette famille doit traverser et l'histoire de chacun. Pour autant, Joyce Maynard ne parle jamais de deuil. Elle laisse ses personnages parler d'eux-mêmes en racontant leur quotidien de l'après catastrophe.

Tout ce que Wendy voit la ramène immanquablement à sa vie d'avant et lui rappelle les souvenirs partagés avec sa mère. Wendy puise dans les livres des comparaisons à sa situation. Personne dans son entourage scolaire et amical ne peut réellement comprendre ce qu'elle endure. Les romans et les récits sont comme des amis qui auraient vécu la même expérience et avec qui elle pourrait dialoguer. Wendy se réfugie dans l'imaginaire pour affronter cette réalité trop dure. Sur l'exemple de sa meilleure amie Amelia, elle enjolive les choses, transforme le réel quand ça l'arrange. Elle qui est était une adolescente "parfaite" (sérieuse, polie, rigoureuse), elle perd progressivement toute notion des règles qui constituaient son quotidien. 

Bien que je n'arrive pas à me constituer un avis tranché sur ce roman, je trouve qu'il réussit parfaitement à raconter la vie d'une famille endeuillée et celle d'une adolescente. Même si je reproche à certains dialogues d'être parfois creux et de sonner faux, je leur reconnais une vraie utilité. Ces dialogues, tout comme le style de la narration, sont très simples (je regrette notamment que le vocabulaire et le style ne soient pas plus riches) mais permettent certainement d'apporter plus de réalisme à ce roman. On a vraiment la sensation de faire partie de cette famille et de comprendre totalement Wendy. La grande réussite des Règles d'usage est de nous rendre accessible la situation tragique de cette adolescente.

Toutefois, je n'ai pas été particulièrement emballée par cette lecture, pour les raisons que je viens d'évoquer mais aussi parce qu'un certain nombre de faits m'ont semblé trop peu vraisemblables. J'ai notamment eu du mal à croire aux rencontres fortuites faites par Wendy et à l'ampleur que celles-ci ont pu prendre aussi rapidement dans sa vie. Pour autant, je vous conseille vraiment de vous faire votre opinion sur ce roman qui mérite d'être lu et je prévois moi-même d'en découvrir d'autres de Joyce Maynard. 

 

Référence

Joyce Maynard, Les règles d'usage, éditions Philippe Rey, traduction d'Isabelle D. Philippe, 480 pages

17 décembre 2016

Infidélités - Vita Sackville-West

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Ce recueil de nouvelles regroupe quatre histoires dont le point commun est la thématique de la fidélité au sens large. Dans la première nouvelle, une vieille femme accueille son fils de 30 ans chez elle. Il revient d'Argentine où il a passé cinq années. Elle rêve de le voire prendre la tête du domaine dont elle est la propriétaire. Malheureusement, celui-ci ne se voit absolument pas passer sa vie dans cette campagne anglaise où il s'ennuit. Cette nouvelle est de loin ma préférée. J'y ai beaucoup aimé le sens du détail dans les descriptions et la capacité de Vita Sackville-West à faire entendre les non-dits de ses personnages. Mais ce qui m'a le plus époustouflée est le sens brillant de la chute : une chute exquise et tragique en une page seulement !

La deuxième nouvelle, qui ne m'a absolument pas marquée, un personnage raconte un souvenir d'un amour de jeunesse. La troisième nouvelle est l'histoire d'une femme qui aime un marin qu'elle ne voit qu'un mois par an. De cette nouvelle très courte, j'ai également beaucoup aimé la chute. Enfin, dans la quatrième nouvelle, Vita Sackville-West établit une intrigue un peu plus classique sur la thématique de la fidélité, celle de deux amants qui redoutent le moment où l'époux extérieur à leur couple découvrira l'infidélité de sa femme. 

Bien que je n'ai pas trouvé toutes ces nouvelles égales, je vous recommande vraiment la lecture de ce recueil, au moins pour la première nouvelle. Il s'agit de la plus longue mais également de celle qui est la plus touchante et dont la chute est la plus exquise. 

 

Référence

Vita Sackville-West, Infidélités, éditions Autrement, 170 pages

14 décembre 2016

Némésis - Philip Roth

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Eugene Cantor, dit "Buck", est professeur d'éducation physique à Chancellor, une école de Newark. Durant l'été 1944, il a une vingtaine d'années et est responsable du centre sportif de Weequahic, le quartier juif de Newark. Il coordonne les activités des jeunes avec beaucoup d'enthousiasme et d'énergie. Il cherche à ce que ces jeunes garçons et jeunes filles passent un bon été malgré la chaleur accablante et le fait qu'ils ne partent pas en vacances.
Une épidémie de polio se propage du quartier italien au quartier juif de Newark en l'espace de quelques semaines. Des dizaines d'enfants sont rapidement contaminés. Un bon nombre d'entre eux décèdent et le reste doit subir des traitements particulièrement contraignants à l'hôpital (notamment en étant enfermés dans des poumons d'acier).
Bien qu'il n'ait aucun lien direct dans la propagation de la polio à Weequahic, Buck se sent responsable de la santé physique et mentale des jeunes qu'il encadre. Il cherche à les rassurer et à veiller à ce que la maladie ne se propage pas parmi eux. En 1944, cette maladie est méconnue et ses causes ne sont pas identifiées. La petite amie de Buck, Marcia, insiste pour qu'il la rejoigne dans le camp scout où elle est animatrice. Ainsi, elle sera plus rassurée quant à la santé de Buck, qui est particulièrement exposé à l'épidémie dans le centre sportif où il travaille. Mais ce dernier est tiraillé entre son devoir d'enseignant vis-à-vis de ces jeunes et son envie de fuir la ville pour retrouver sa petite amie.
Sur les conseils de Coralie et Eva, j'ai découvert Philip Roth avec ce très bon roman. L'intrigue repose sur des faits historiques et sa simplicité donne une certaine liberté à Philip Roth pour y construire un personnage principal profond et en toute justesse, tout en développant des thèmes très forts. Buck est un homme dont le quotidien et chaque action sont très réfléchis, qui pèse constamment toutes ses décisions et cherche à vivre comme un modèle de conduite droite, honnête et juste. De ce fait, la propagation de l'épidémie l'amène à se poser des questions quant à sa responsabilité et à sa culpabilité. 
Les thèmes traités par Philip Roth sont universels et en ce sens, touchants. En effet, les questions de la responsabilité et de la culpabilité ne sont pas posées d'un point de vue abstrait mais bien vécues par le héros de ce roman. J'ai particulièrement aimé le personnage principal, qui a toutes les caractéristiques d'un bel héros "ordinaire" et anonyme.   
Référence
Philip Roth, Némésis, éditions Folio, traduction de Marie-Claire Pasquier, 272 pages
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12 décembre 2016

L'émission des Bibliomaniacs de décembre est en ligne !

Voici notre dernière émission sur la rentrée littéraire 2016, avec une magnifique couverture (Coralie est douée !). 

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Au programme, que de belles lectures :

  • Petit pays de Gaël Faye
  • Chanson douce de Leïla Slimani
  • Les règles d'usage de Joyce Maynard

Et en janvier, nous prévoyons une belle affiche, sur le thème des femmes d'exception.

Bonne écoute !

9 décembre 2016

Les jours de mon abandon - Elena Ferrante

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Olga approche de la quarantaine. C'est une mère de famille turinoise dont le quotidien est rythmé par la tenue de son foyer et l'écriture. Elle a épousé Mario dans sa jeunesse et ils ont deux jeunes enfants, Gianni et Ilaria. A la fin d'un repas, alors que rien le le laissait présager à Olga, Mario lui annonce qu'il la quitte. Peu de temps après, elle comprit qu'il la quittait pour une autre femme, bien plus jeune qu'elle. 

Elena Ferrante laisse à son personnage principal le soin de raconter son quotidien, de l'annonce du départ de Mario aux semaines qui s'en suivirent. Olga raconte avec force de détails les gestes du quotidien qu'elle s'est attachée à reproduire, afin de ne jamais changer ses habitudes malgré son sentiment d'abandon. Alors qu'elle essaie au mieux de survivre à son désespoir, elle ne fait que reproduire les actes de folie qu'elle observa dans son enfance chez la "pauvrette", une femme abandonée par son mari. Olga devient vulgaire et ne peut s'empêcher de hausser le ton sur ses enfants, elle qui a pourtant tout fait pour ne rien garder du parler populaire napolitain de sa famille. Elle devient une femme acariâtre que tout le monde fuit. 

La narration de son quotidien l'emmène jusqu'à une journée fatidique où tout aurait pu basculer dans la folie. 

Mon sentiment vis-à-vis des Jours de mon abandon est particulièrement mitigé. Etant d'ordinaire une très grande admiratrice d'Elena Ferrante, je m'attendais à savourer ce roman, que je considérais comme un coup de coeur en puissance avant même de l'avoir ouvert. J'ai reconnu le style d'Elena Ferrante dans la narration du quotidien et dans celle des sentiments qui composent son personnage principal. Cette narration très minitieuse des moindres gestes et émotions est juste et je ne peux que lui reconnaître de grandes qualités, mais elle m'a laissée de marbre.

Je n'ai absolument pas réussi à me passionner pour ce roman, excepté pour quelques chapitres sur la fameuse journée où Olga sombre dans un gouffre. Je pense qu'il m'a manqué de la tension dans les deux premiers tiers du roman. Le choix narratif y est également pour quelque chose puisqu'il n'y a que très peu de dialogues, ce qui m'a souvent ennuyée. Enfin, j'ai régulièrement été perturbée par le choix de certains mots ou de certaines expressions que j'ai trouvés particulièrement désuets et qui ne me semblaient absolument pas correspondre à l'époque de ce roman (qui se déroule à la fin des années 1990). Bien que je ne puisse pas savoir s'il s'agit d'un choix de l'écrivain ou d'une mauvaise traduction, la régularité avec laquelle ce vocabulaire inadéquat faisait son apparition dans le roman m'a donné une impression de "faux" assez forte. 

 

Référence

Elena Ferrante, Les jours de mon abandon, éditions Folio, 275 pages

6 décembre 2016

Dans le jardin de l'ogre - Leïla Slimani

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Adèle mène une double vie. Cette trentenaire est journaliste dans un journal parisien. Elle aime son mari Richard et ils ont un enfant de quelques années, Lucien. Adèle ne peut s'empêcher d'accumuler les conquêtes masculines et couche très régulièrement (parfois quotidiennement) avec d'autres hommes. Pourtant, elle aime son fils et son époux. Mais c'est plus fort qu'elle, elle a besoin de coucher avec une grande quantité d'hommes différents.
Quand elle n'a pas de perspective de nuit (ou simplement de quelques heures) à passer avec un homme, Adèle est en manque. Elle se transforme alors en prédatrice, prête à tout et à prendre n'importe quel homme pour assouvir son désir. Elle va jusqu'à mentir à ses proches, coucher avec des collègues, des époux de relations proches... 
Leïla Slimani raconte le quotidien de cette femme extrêmement malheureuse et en grande détresse. Adèle a une addiction au sexe comme un toxicomane est accro à la drogue. Elle ne peut pas s'en passer, comme si elle avait besoin de combler un manque au plus profond d'elle-même. 
L'histoire de cette jeune femme qui a tout pour réussir mais qui est en réalité au bord du gouffre est bouleversante. Leïla Slimani a un réel talent pour raconter les gestes du quotidien d'une famille aisée parisienne au bord de l'explosion. Comme dans Chanson douce, Leïla Slimani est douée pour concilier la narration d'un quotidien familial qui pourrait être banal de l'extérieur et celle d'une tragédie humaine. J'ai aimé son usage des mots pour parler d'Adèle : elle a trouvé un très bon équilibre entre le respect de son personnage et une empathie qui reste mesurée. 
Référence
Leïla Slimani, Dans le jardin de l'ogre, éditions Gallimard
3 décembre 2016

Mon bilan de novembre

Quel maigre bilan pour novembre ! Sans trop savoir pourquoi, je n'ai que très peu lu en novembre : aurais-je fait une overdose de rentrée littéraire ?!

Je n'ai eu qu'un seul coup de coeur, pour ce très beau recueil de nouvelles de Yasunori Kawabata. J'ai énormément aimé sa capacité à plonger son lecteur dans une ambiance reposante, à lui faire ressentir la nostalgie de ses personnages et à développer un certain mystère.

J'ai eu une grosse déception en lisant Les jours de mon abandon : étant une grande fan d'Elena Ferrante, je m'attendais à dévorer ce roman qui m'est plutôt tombé des mains (mais je suis allée jusqu'au bout !). En revanche, j'ai abandonné Ecoutez nos défaites au bout d'une trentaine de pages. 

 

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29 novembre 2016

The girls - Emma Cline

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En 1969, Evie est une jeune fille de 16 ans qui vit à San Francisco. Elle passe un été paisible et ennuyeux dans la grande maison de sa mère. Ses parents sont divorcés depuis plusieurs années. Depuis, sa mère cherche désespérément l'amour et un nouveau sens à sa vie. Elle n'est pas très proche de sa fille, dont elle ne sent pas les failles.
Alors qu'elle se promène dans un parc, Evie croise un groupe de jeune fille hippies, qui semblent déborder de liberté et de bonheur. Elle est fascinée par l'une d'entre elles, dont elle ne peut détourner le regard. Il s'agit de Suzanne, une jeune femme qui fait partie des leaders du groupe. 
Evie finit par se rendre dans le ranch au sein duquel vit cette petite communauté et son intérêt pour Suzanne grandit. Elle ne voit pas la saleté et la misère dans laquelle elles vivent. Evie fait plusieurs allers et retours entre sa vie d'adolescente riche et celle de cette communauté un peu étrange. Elle cherche à tout prix à plaire à Suzanne, qu'elle a en adoration. Pour cela, elle se met petit à petit à voler pour subvenir aux besoins de la communauté du ranch.
Emma Cline a choisi la fiction pour raconter un fait divers particulièrement glaçant. En 1969, des membres de la secte de Charles Manson ont assassiné sauvagement plusieurs habitants d'une résidence de San Francisco, dont une femme enceinte de 8 mois. Plutôt que de choisir le ton d'un documentaire ou d'un policier, elle emprunte celui de la fiction, en modifiant certains noms et certains faits. Le point d'entrée choisi par Emma Cline est le personnage d'Evie, une jeune fille totalement extérieure à la secte. A travers ce personnage, elle pose bien évidemment la question de l'attraction d'une secte et celle de la destruction de l'individu au sein du groupe. 
J'ai apprécié la façon dont Emma Cline reproduisait la fascination d'Evie pour Suzanne. Elle arrive particulièrement bien à faire ressentir la façon dont elle est captivée par cette femme qu'elle considère presque comme un modèle. En revanche, le bilan global que je fait de cette lecture est mitigé car j'ai régulièrement eu des moments d'ennui, n'arrivant pas à m'intéresser à la vie d'Evie ni à cette communauté. 
Référence
Emma Cline, The girls, éditions Quai Voltaire, 336 pages
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Les élucubrations de Fleur
  • Voici mes élucubrations autour de mes découvertes littéraires. Mais, comme il n'y a pas que les livres dans la vie, il m'arrive de temps en temps de parler de tout ce qui a un lien avec la culture : cinéma, beauté, sorties culturelles et gustatives..
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