Un aller simple - Didier Van Cauwelaert

Aziz est un jeune marseillais sans racine. Quand il était bébé, ses parent furent tués dans un accident de voiture et il fut élevé par une famille tzigane. Il n'a pas d'identité, il ne sait pas qui il est. Il aurait voulu continuer l'école mais il a fallu travailler en volant des autoradios. Il aime une jeune de la communauté tzigane avec qui il prévoit de se marier mais il se fait arrêter par la police juste avant. Quand il se fait arrêter, il a de faux papiers marocains sur lui, ce qui donne un prétexte pour le "renvoyer" au Maroc (alors qu'il est bien français). Il prend donc un avion pour le Maroc, accompagné d'un attaché ministériel qui a pour tâche de s'occuper de lui jusqu'à ce qu'il soit bien installé (Aziz est une sorte de publicité vivante pour le gouvernement). 

Voilà donc un jeune français parti retrouver un pays dont il ne connaît rien, mais qui décide de jouer le jeu, pour ne pas décevoir l'attaché ministériel... Un peu bizarre tout ça ?

Ce roman a quelque chose de l'ordre de la fable, voire d'une blague, à laquelle je n'ai pas cru. Tout d'abord, le ton employé par Didier Van Cauwelaert pour se mettre dans la peau d'Aziz ne m'a pas semblé crédible. La crédibilité du roman s'est effondrée avec cette histoire de reconduite à la frontière par un haut-fonctionnaire chargé d'une mission de réinsertion. Je ne suis pourtant pas cynique (peut-être que si, en fait) et j'aime croire aux histoires improbables. Mais ça n'a pas marché pour celle-ci.

Un grand merci à Martine (et désolée en même temps), d'avoir essayé de me réconcilier avec Didier Van Cauwelaert. Je crois que ce n'est tout simplement pas un auteur pour moi, même si je reconnais des qualité à ce roman (comme ses descriptions de la société marseillaise).

Référence

Didier Van Cauwelaert, Un aller simple, éditions Livre de Poche, 120 pages

Comments

[fleurfleur]

Martine : je ne savais absolument pas qu'il avait eu le Goncourt avec ce roman. Je crois que je vais m'arrêter là avec cet auteur...

[Mare tea ne]

Il a eu le prix Goncourt avec ce livre en 1994? mais mon préféré est L'éducation d'une fée. Je comprends très bien que tu n'aies pas aimé.