14 - Jean Echenoz

Le récit commence en 1914 en Vendée, au moment de la mobilisation générale. Anthime, un jeune homme de 23 ans fait partie des hommes mobilisés cette année là. Blanche, la fille d'industriels de la région, attendra le retour d'Anthime, mais aussi celui de Charles. Sans que l'on ne comprenne la nature de ses deux relations, on sent que la jeune femme est liée à ces deux hommes.

D'un chapitre à un autre, le point de vue alterne entre Blanche, Anthime et Charles. On découvre ainsi au fur et à mesure de nouvelles choses, entrecoupées par le récit de la guerre : Blanche est enceinte et a accouché d'une petite fille illégitime ; Charles est mort alors qu'il avait été muté dans l'aviation (corps qui est censé être le moins risqué), etc.

La narration de Jean Echenoz est froide, distante, comme si on ne voyait les personnages que de loin. Dès lors, il est assez difficile de ressentir de la compassion pour eux. J'attendais beaucoup plus de ce roman, qui m'a finalement déçue. 

Référence

Jean Echenoz, 14, éditions de Minuit, 124 pages

Comments

[fleurfleur]

Galéa : malheureusement pour moi, j'en avais entendu du bien avant de le lire...

[sous les galets]

Je l'avais pris à ma librairie, et une cliente m'avait dit exactement la même chose que toi, du coup je l'avais reposé et j'avais pris autre chose...Je découvrirai Echenoz avec un autre titre (Courir)

[fleurfleur]

Maggie : le roman étant assez court, tu ne devrais pas perdre trop de temps en le lisant (c'est déjà ça...)



Pr Platypus : effectivement, j'attendais de ce roman beaucoup plus de passion et des larmes. Le "sujet" est finalement traité de façon très superficielle.



Val : l'écouter m'aurait peut-être moins donné l'impression de froideur...

[val-m-les-livres]

Je l'ai écouté lu par l'auteur et j'ai aimé.

[Pr. Platypus]

Je ne parlerais pas de froideur je crois, mais Echenoz n'est effectivement pas un écrivain qui fonce dans l'affect; 14 m'avait plutôt déçu aussi, j'ai trouvé qu'il manquait de densité étant donné son sujet. J'adore Echenoz et je pense simplement que son art de la concision et de l'humour pince-sans-rire ne s'accorde pas au thème...