La douceur du miel - Silvia Baron Supervielle

Stella Leeds est anglaise mais vit en Bretagne depuis son enfance. Sa mère Sarah y a déménagé suite au décès de son époux. Stella avait l'habitude de gagner sa vie en donnant des cours d'anglais à l'école. Après les cours, elle passait boire un verre de blanc au café de la place. Elle y croisait brièvement Loïc, le propriétaire du bar. Un jour, alors que rien ne semblait le laisser présager, leur désir fut plus fort que tout et ils furent amants l'espace de quelques heures, quelques minutes. Stella ne retourna jamais le voir et lorsqu'elle apprit qu'elle était enceinte, elle arrêta ses cours d'anglais pour se consacrer à la couture. Ainsi, elle se coupa du monde et de Loïc.

Loïc vécut avec cette absence pendant des années, jusqu'au jour où il plaqua tout et partit dans le sud, sur son vélomoteur. Il disparut sans rien dire à personne. Cette disparition troubla profondément Stella, qui chercha à en savoir plus auprès de Cécile, l'ancienne institutrice de l'école. 

Le roman de Silvia Baron Supervielle commence comme un poème. Les mots y sont doux et subtils. Elle use constamment du changement de point de vue (Loïc, Stella, Olivia, Cécile) et donne ainsi plus de dynamisme à son récit. Ce qui a maintenu mon intérêt fut la fuite de Loïc vers l'Espagne.

J'ai été bien moins intéressée par les personnages de Cécile et d'Olivia, qui ont quelque chose de trop peu réaliste pour être crédibles. Je ne m'attendais pas à ce que ce récit donne une place si importante à la religion. Ainsi, Cécile avait quelque chose de trop mystique et Olivia de trop décalé par rapport à l'âge que je lui attribuais, pour que je m'attache à elles. Je pense que ce roman s'adresse à des lecteurs intéressés par la spiritualité et dont les goûts vont vers des histoires où les émotions restent abstraites et peu inscrites dans des actes. 

Merci à Gallimard pour ce partenariat.

Référence

Silvia Baron Supervielle, La douceur du miel, éditions Gallimard, 193 pages